Le terroir s'exprime
Mais pour l'heure, c'est dans les vignes d'Hervé Ménard qu'il affine sa   technique. C'est Jean-François Lafon qui l'a formé, au lycée agricole   d'Amboise. « Pendant 750 heures, on leur apprend à guider les chevaux   en calèche, mais aussi en travaux agricoles. C'est très physique, il   faut avoir la santé pour travailler dans les vignes… »
Hervé Ménard, vigneron, possède lui aussi un cheval, un breton nommé « Terroir », avec un ami, Pascal Foulon. « Je convertis mes 2,5 ha en bio, détaille Hervé Ménard. Au   lieu d'investir dans du matériel coûteux, j'ai préféré travailler avec   un cheval. A force de tailler les racines superficielles, la vigne va   puiser plus profond dans le sol ; le climat aura ensuite moins   d'incidence, il y a moins d'effet millésime et le terroir s'exprime   davantage. »
Le cheval a de plus en plus sa place sur les coteaux, car « il ne tasse pas le sol comme une machine »,   souligne Jean-François Lafon, lui-même entrepreneur agricole à traction   animale. Soutenu par sa banque et Touraine Chinonais Initiative, Didier   Chatry est prêt pour son nouveau métier et ne manque pas de projets   pour alimenter son activité professionnelle.
Source : La NR